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L'ALSACE A L'ASSAUT DU REICH
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Jusqu'au
Jour J
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Le stationnement du groupe à Perranporth ne fut pas semi-actif malgré que le secteur fut plus calme que celui de Biggin Hill. Des sweeps furent lancés sur la Bretagne et le Cotentin à bonne portée de la pointe sud-ouest de l'Angleterre. Des escortes et protections de convois maritimes émaillèrent aussi les missions du groupe. Lors d'une mission de ce genre menée par Martell, Gallay, Soufflet, Laveissière et Borne, quatre Fw 190 furent aperçus. Ceux-ci volaient sans méfiance et Martell se plaça idéalement pour en tirer deux coup sur coup mais il ne parvint qu'à les endommager suite à l'enrayement intempestif de ses canons. Les Allemands s'éparpillèrent mais Borne en agrippa un, vidant ses munitions avant que 3 de ses 4 mitrailleuses ne s'enrayent ; sa proie émettait de la fumée noire et son gouvernail était pratiquement arraché. Il la poursuivit durant 4 minutes, s'attendant à la voir percuter la mer, mais dut ensuite la lâcher, faute de carburant, et il fut contraint de se poser à Predannack avec ses réservoirs à sec. En mars 1944, des Spitfire IX B furent versés à l'Alsace qui entama l'entraînement aux missions d'appui-feu avec les groupes Ile de France et Cigognes en Ecosse ou au Pays de Galles en vue de préparer l'invasion du continent. Bouguen fut tué accidentellement par une bombe qui explosa sous ses plans lors de ces exercices. A la mi-mai 1944, le groupe Alsace était fin prêt pour le combat décisif à venir. Le débarquement était proche et l'Alsace se vit confier les patrouilles d'interdiction du secteur de Caen le Jour J à partir de 9 h 30. Les pilotes effectuèrent quatre missions de deux heures lors du grand jour, sans incident et sans rencontrer la chasse allemande. Les 7 et 8 juin, trois missions quotidiennes furent menées toujours sans combat malgré que des engagements sporadiques se déroulèrent avec des bombardiers ou chasseurs allemands isolés au-dessus des autres secteurs du débarquement. |
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